Séries réalisées depuis 2008
Le Génie des Jardins, Paris 11ème.
Dimensions : 125 x 68cm.
Ces corps figés, noyés de feuillage, pleuvent tels d’anonymes fragments. Acrobates stupéfaits, ils jonchent éparses la verdure et le ciel.
Leur transparence reflète une fragilité, vulnérabilité première de l’existence soumise à la gravité du temps.
Cette chute n’en est pas pour autant morbide, puisque blanche, diaphane, presque angélique, son spectacle nous apaise. Le flottement de ces formes spectrales semble dissiper nos craintes de l’inéluctable fin.
Suspendue, mêlant le tragique au merveilleux, la chute de ces corps est aussi la nôtre.
Sophie Flepp nous offre ce regard sur nous-mêmes, sur cette chute de l’homme qui n’en finit pas d’accompagner nos vies.
Le Génie des Jardins, Paris 11ème
Dimensions : 160 x 60cm.
Des hommes et des femmes bonbons merveilleusement enveloppés dans un linceul transparent, lentement s’asphyxient. Mon travail s’inscrit dans une opposition entre le tragique et le merveilleux. Cette chute, des corps flottants, n’en finit pas.
Les formes spectrales se retrouvent joliment enfermées dans des positions acrobatiques, jongleurs de l’existence, tous luttent pour leur survie, isolés les uns des autres et à tout jamais désunis.
Mise en situation de silhouettes des Breakers pour le Centquatre en 2016. Silhouettes des danseurs réalisées à partir d’un reportage-photos et d’interviews au 104.
Dimensions : 180 x 80cm.
Evoluant dans leur territoire en toute liberté, ces artistes sont les inventeurs d'une nouvelle dynamique sociale, Ils semblent répondre par leur mode d’expression aux carences de l’époque. Dans l’espace multiculturel, foyer d’échanges artistiques, j’ai pu observer avec intérêt les signes de reconnaissance et d’appartenance des dancers entre eux.
De la proximité des corps, surgissent autant des expressions singulières que des figures de groupe. J’ai tout particulièrement remarqué chez ces Breakers, se faisant face, alignés en rangée, des affrontements mutuels intenses, bien qu’amicaux. Leurs acrobaties terminées, ils se jaugent alors, flegmatiques, reprenant désinvoltes la démarche apaisée de ceux qui ont lâché prise.
Au travers de ces silhouettes, j’aimerai saisir l’ultime moment où, de ces corps libérés s'abandonnant à la vitesse, surgissent des formes inattendues et spectaculaires.